Chronique d’un doctorant au Global Submit

Qui es-tu ?

Pour commencer, peux-tu nous en dire un peu plus sur toi, ta spécialité de recherche et sur ce qui t’a poussé à réaliser ce doctorat ?

Bien sûr ! Je suis Jakob Maier, originaire d’Autriche et amoureux de la France. Arrivé ici pour mon master en 2020 – quel mauvais timing – je continue mes études en faisant une thèse à Inria dès 2022. Le sujet parle des graphes ou « réseaux » sur lesquels je réalise des statistiques et du machine learning. Une question typique est :

« Comment quantifier si deux réseaux se ressemblent (ou pas) ? »

J’adore les problèmes abstraits, creuser, chercher, mais ma plus grande motivation pour ma thèse est que ça m’enseigne des skills pour la vie :

• l’endurance ;
• faire face à la frustration ;
• la motivation ;
• construire quelque chose à partir de rien ;
• communiquer sur les sciences.

Comment se rendre au Global Submit ?

Comment es-tu venu au salon Global Submit organisé par Hello tomorrow ? Tout est pris en charge ?

Je suis parisien donc j’ai la chance de vivre à 10 minutes à vélo. Mais les autres venus de plus loin, comme Sophia-Antipolis ou Lyon, sont souvent arrivés la veille en train. Tout est pris en charge par le Startup Studio, que ce soient les nuitées, les transports ou les repas. Et ça fait plaisir non seulement aux niçois, mais aussi à moi parce que je peux rencontrer des gens venus de toute la France !

Qu’as-tu fait pendant la learning expedition ?

Quelles sont les activités prévues en tant que doctorant lors de la learning expedition ? Peux-tu nous parler des visites, des rencontres ou des présentations prévues ?

Lors de cette expédition, nous étions les capitaines dans le sens où nous pouvions profiter de Hello Tomorrow à notre guise. Il y a tout autour des startups et on peut :

• assister à des pitchs en continu
• assister à des tables rondes sur les défis de notre ère
• en apprendre plus sur la deeptech
• se balader entre les stands pour parler à des entrepreneurs.

Le Startup Studio nous a préparé un planning avec les événements les plus pertinents pour nous et ils ont organisé des rencontres personnelles avec quelques fondateurs exceptionnels.

Et en dehors du Global Submit ?

Comment se passe la transition entre les différentes activités ? Y a-t-il des moments de pause ou des moments dédiés aux échanges informels avec d’autres participants ou des experts ?

Entre quelques pitchs sur la climate tech et un discours sur la propriété intellectuelle, on peut :

• se balader dans les locaux ;
• parler à tous ces gens sympas (très ouverts et accessibles) ;
• retrouver les autres doctorants et ingénieurs d’Inria.

Inria Startup Studio nous a aussi invité à déjeuner dans un joli bistrot au bord du Canal d’Ourcq. C’était un moment convivial permettant ainsi de mieux connaître les autres doctorants Inria et de rire avec eux en mangeant mon burger végétarien. Le deuxième jour, des fondateurs de startups sont venus manger avec nous pour échanger sur leurs projets et leurs visions. Comme toujours en France, le repas est le moment de connexion le plus important.

Ces temps informels sont importants non seulement pour reposer la tête pleine d’idées, mais aussi pour poser les questions qui nous intriguent ou discuter de nos expériences.

As-tu fait des rencontres intéressantes ?

Quelles sont les principales impressions ou découvertes de ta journée ? Des innovations ou des technologies qui te surprennent ou te fascinent particulièrement ?

Une personne et une technologie :

• Irina Babina, CEO de Concr, une jeune femme extrêmement ambitieuse et confiante, une vraie power woman qui va transformer durablement le choix des médicaments face au cancer en donnant une prédiction de la réponse des patients aux traitements prescrits.
• Un petit nanorobot qui se balade dans nos cerveaux pour réparer des dommages neurologiques. C’est une startup française, Robeauté, qui veut révolutionner comment nous accédons à notre cerveau, et ça marche !

Des expériences stimulantes ?

Quels sont les aspects de cette expérience qui sont particulièrement enrichissants et stimulants pour toi ?

Voir les fondateurs parler de leurs projets m’a le plus inspiré. Que ce soit en pitch ou en personne : ces gens vivent pour leur projet et ils y croient à fond malgré l’incertitude d’une telle aventure. En plus, leurs idées déclenchent un processus de réflexion sur ce que je veux fonder, par exemple quelles problématiques attaquer ou avec quel type de personne travailler.

Quels échanges avec les autres doctorants ?

Peux-tu nous décrire comment se termine ta journée à la learning expedition ? Vous vous retrouvez avec les autres doctorants pour échanger ?

Honnêtement, le premier jour j’étais juste fatigué, j’ai fait une sieste et un peu de sport tout en triant mentalement les informations acquises pendant l’expédition.

Le deuxième jour, j’ai heureusement pris le temps de discuter avec les autres doctorants pour prendre un peu de recul et en apprendre plus sur leurs envies entrepreneuriales. Même si parfois je me pensais le seul perdu pendant l’expédition, ces conversations m’ont montré que les autres aussi ont beaucoup vu et appris au point d’avoir la tête qui explose.

Un avenir dans l’entrepreneuriat ?

Enfin, comment cette learning expedition a contribué à ta croissance professionnelle et personnelle en tant que doctorant ? Quels enseignements ou perspectives en retires-tu ?

Cette expérience m’a surtout donné envie de fonder ma propre entreprise après le doctorat. Les implications sur ma thèse sont significatives :

• plus de projets appliqués ;
• une césure pour faire un stage dans une startup ;
• des petits projets exploratoires à côté.

J’ai envie de faire partie de ce monde magique qu’on a pu explorer grâce à Hello Tomorrow et ça me semble plus proche et plus faisable maintenant.